Qu'est-ce que l'Église ?

Qu'est-ce que l'Église ?
« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Matthieu 16 : 18).

Inaugurée sous la dispensation de la grâce, l’Eglise a été un mystère caché dans tous les âges et révélé aux saints apôtres et prophètes de l’agneau quand les temps qui ont été marqués furent arrivés à terme. Terme désignant l’assemblée universelle des croyants au Dieu unique YHWH, l’Eglise est et demeure la propriété de Dieu. De ce point de vue, Elle est cachée et connue du Seigneur Jésus seul. L’Eglise est la race des élus, une nation sainte, un sacerdoce royal. L’Eglise désigne enfin les assemblées locales de chrétiens. En référence à la tête qui l’a fondée (Jésus Christ), l’Eglise est appelée Corps de Christ. Ces différentes définitions nous permettront, dans cet article, de mieux connaitre l’Eglise du Dieu vivant, de démonter les idées reçues depuis des siècles et enfin d’appréhender la vision biblique d’un terme qui a fait l’objet de tant de contradictions et de controverses éparses.

L’Église annoncée par les prophètes de l’ancienne alliance

"Les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies. Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards." (1Pierre 1 : 10- 12).

Les prophètes de l’ancienne alliance (Moise, Jérémie, Ezéchiel, Esaïe pour ne citer que ceux- là) avaient donné des prophéties touchant la grâce. Ce célèbre passage d’Esaïe en est une preuve évidente :

"Qui a cru à ce qui nous était annoncé? Qui a reconnu le bras de l’Éternel? Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l’Éternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. Il a été maltraité et opprimé, Et il n’a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n’a point ouvert la bouche. Il a été enlevé par l’angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu’il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple? On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu’il n’eût point commis de violence Et qu’il n’y eût point de fraude dans sa bouche. Il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l’œuvre de l’Éternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, Et il se chargera de leurs iniquités. C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, Et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, Et qu’il a intercédé pour les coupables." (Esaïe 53 : 1- 12).

Environ sept cents ans avant la crucifixion de notre glorieux Seigneur Jésus-Christ, Esaïe le prophète de l’Eternel annonçait déjà les souffrances du Christ et la gloire qui s’en serait suivie. Ces prophéties étaient scrutées à la lettre par les prophètes eux- mêmes et par le peuple d’Israël. C’est quand même dommage qu’ils n’aient pas reconnu l’époque où le Messie les a visités. En effet, l’époque de la visitation du Messie inaugurait une autre dispensation inconnue jusque-là : la dispensation de l’église ou de la grâce. La croix est la solution radicale que Dieu a choisie pour faire une nouvelle alliance avec les hommes. Jésus-Christ devrait, par le sang de Sa croix, réconcilier l’humanité déchue avec Dieu. Il devrait, par la même occasion, fonder ce qu’il convient d’appeler l’Eglise qui est Son corps.

"Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui; il a voulu par lui réconcilier tout avec lui-même, tant ce qui est sur la terre que ce qui est dans les cieux, en faisant la paix par lui, par le sang de sa croix. Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre." (Colossiens 1 : 18- 23).

L’Église, mystère révélé

Comme nous l’avons vu un peu plus haut, les prophètes de l’ancienne alliance qui ont reçu les prémices des révélations de l’Eglise ont voulu percer ce mystère qu’est la dispensation de la grâce du Dieu Très- Haut. Mais il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux de connaître l’Eglise. Même les anges qui voient permanemment la face de Dieu sont restés perplexes et pantois devant la ‘’nouveauté’’ que leur Seigneur et le nôtre devrait encore "sortir".

"Il leur fut révélé que ce n’était pas pour eux-mêmes, mais pour vous, qu’ils étaient les dispensateurs de ces choses, que vous ont annoncées maintenant ceux qui vous ont prêché l’Évangile par le Saint Esprit envoyé du ciel, et dans lesquelles les anges désirent plonger leurs regards." (1Pierre 1 : 12).

Il est évident, que l’Eglise était restée bien cachée jusqu’au temps de la grâce. Dieu devrait mettre fin à la loi de Moise (l’ancienne alliance) et faire désormais une nouvelle alliance avec non seulement les Hébreux mais avec toute l’humanité.

"Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, Alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit l’Éternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel: Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur cœur; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple." (Jérémie 31 : 31- 33).

Avec l’inauguration de la nouvelle dispensation, celle de la grâce ou de l’Église ou encore celle de la foi, Dieu réunit désormais tous les peuples de la terre. En effet, l’ancienne alliance avait des obligations relatives au culte et au sanctuaire terrestre, obligations imposées jusqu’à une époque de reformation (Hébreux 9).

"Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue. Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse." (Galates 3 : 23 29).

Christ Jésus, le Fils de Dieu a, en effet, mis fin à la loi de Moise pour la justification de tous ceux qui croient (Romains 10 : 4). Désormais, le juste doit vivre par la foi (Romains 1 : 17).

L’institution de l’Église

« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » (Matthieu 16 : 18).

Cette déclaration de notre glorieux Seigneur à Son apôtre a été, au cours des siècles, tronquée et "dépouillée" de son sens original. Une grande confusion a régné autour de cette phénoménale affirmation de Jésus. Or, si nous faisons une analyse approfondie de cette phrase, nous nous rendons tout de suite à l’évidence.

"Et moi, je te dis que tu es Pierre"

Il est évident que le Seigneur s’adressait à l’apôtre Pierre en tant que personne. Mais, en y voyant un peu plus clair, Jésus allait au- delà de la personne de Pierre. Nous considérons, bien évidemment, que Pierre, en tant que Disciple, fait partie intégrante du Corps de Christ. L’apôtre Pierre lui- même nous permettra, plus tard, dans son épitre de comprendre ce qu’a voulu dire Jésus.

"Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus Christ." (1Pierre 2 : 4- 5).

"Et vous- mêmes, comme des pierres vivantes" s’applique à tous les enfants de Dieu, y compris Pierre, l’apôtre. C’est bien un jeu de mot qui a toute sa signification quand nous comprenons bien ces versets susmentionnés. Il ne s’agit nullement de la basilique Saint- Pierre de Rome ni d’aucun autre édifice. En effet, les pierres sur lesquelles Jésus bâtit Son Eglise ne peuvent être, en aucune manière, des briques faites de bitume ou de ciment. Il s’agit bien des hommes et femmes qui sont désormais le temple du Saint- Esprit. Oui, Dieu n’habite pas dans des temples faits de main d’hommes. Quelle maison pourrions- nous Lui bâtir, Lui qui donne à tous la vie, le mouvement et l’être ?

"Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous?" (1Corinthiens 3 : 16).
"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes?" (1 Corinthiens 6 : 19).

"et que sur ce roc je bâtirai mon Église"

"Jésus est La pierre rejetée par vous qui bâtissez, Et qui est devenue la principale de l’angle." (Actes 4 : 11).
"Confiez-vous en l’Éternel à perpétuité, Car l’Éternel, l’Éternel est le rocher des siècles." (Esaïe 26 : 4).
"Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé au travers de la mer, qu’ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ." (1Corinthiens 10 : 1- 4).

Jésus est le rocher des siècles sur Lequel l’Église est bâtie. Il est le fondement et en même temps la tête du Corps.

"Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre angulaire. En lui tout l’édifice, bien coordonné, s’élève pour être un temple saint dans le Seigneur. En lui vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en Esprit." (Ephésiens 2 : 19- 22).

Le fondement des apôtres et des prophètes, ce sont leurs enseignements. En d’autres termes, c’est la Bible. En dehors de ce fondement, tout autre fondement n’est que subterfuge de Satan. Seul Jésus (la Parole) est le Fondement et la Tête de l’Eglise.

"Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier." (Colossiens 1 : 18).

Pour fonder Son Eglise, Jésus a dû payer le prix de la rançon de toute l’humanité par Sa vie. Il a aimé l’Eglise à tel enseigne qu’Il S’est sacrifié pour Elle.

"Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible." (Ephésiens 5 : 22- 27).

Qui peut faire partie de l’Église si c’est Jésus qui la bâtit ?

Dans ce monde, pour réussir la politique qu’un président élu s’est imposée, il choisit les meilleurs hommes autour de lui pour gouverner et respecter ses propres engagements, même si dans la plupart des cas, ces dirigeants tyrannisent leurs peuples. Pour gagner un match, un entraineur choisit les meilleurs éléments de son équipe. Eh bien, ces lois naturelles ne sont que le reflet de ce qui se passe dans le monde spirituel. Pour faire partie de l’Eglise de Jésus Christ, il faut remplir au préalable les conditions minimales. Dans le livre des Actes des Apôtres, il est écrit :

"Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés; et, en ce jour-là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes. Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun. Ils étaient chaque jour tous ensembles assidus au temple, ils rompaient le pain dans les maisons, et prenaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur, louant Dieu, et trouvant grâce auprès de tout le peuple. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés." (Actes 2 : 41- 47).

La seule condition pour appartenir à l’Eglise, c’est d’être sauvé. Une autre question se pose : qu’est- ce que le salut ?

"Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. C’est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu’on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l’homme, souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n’en a fait qu’un, et qui a renversé le mur de séparation, l’inimitié, ayant anéanti par sa chair la loi des ordonnances dans ses prescriptions, afin de créer en lui-même avec les deux un seul homme nouveau, en établissant la paix, et de les réconcilier, l’un et l’autre en un seul corps, avec Dieu par la croix, en détruisant par elle l’inimitié." (Ephésiens 2 : 8- 16).
"Alors le geôlier, ayant demandé de la lumière, entra précipitamment, et se jeta tout tremblant aux pieds de Paul et de Silas; il les fit sortir, et dit: Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé? Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui étaient dans sa maison." (Actes 16 : 30- 32).

Pour être sauvé, il faut obligatoirement croire en Jésus. Car sous le ciel, il n’y a aucun autre nom qui ait été donné aux hommes par lequel ils doivent être sauvé (Actes 4 : 12). C’est ce que l’expression "par le moyen de la foi" veut dire. La grâce en elle- même est une œuvre de Dieu qui décide de pardonner à l’homme qui se reconnait pécheur. La grâce de Dieu est gratuite. Nul ne peut la mériter, mais tous peuvent l’obtenir. C’est d’ailleurs le désir ardent de Dieu.

"Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité." (1 Timothée 2 : 3- 4).

Dieu, en effet, ne fait acception de personnes.

"Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ; vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ." (Galates 3 : 26- 28).

Le salut est donc l’acte par lequel le croyant est admis dans le royaume de Dieu. Ce salut passe obligatoirement par la nouvelle naissance. Dans certains milieux, on pense que le salut s’obtient par les œuvres ; ce qui est aux antipodes des Saintes Ecritures. Elle ne peut pas s’obtenir par les œuvres, autrement, elle n’est plus grâce.

"Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie." (Ephésiens 2 : 9).

Mais le croyant qui est sauvé fait de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour lui.

"Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions" (Ephésiens 2 : 10).
"Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu’il offrit son fils Isaac sur l’autel? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l’homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement." (Jacques 2 : 20- 24).

Ce passage de l’épitre de Jacques est sans ambigüité. Jacques ne dit nullement que nous sommes sauvés par nos œuvres. Il affirme, cependant, que la foi, sans les œuvres, est morte. Celui qui se réclame de Dieu doit porter des fruits (Galates 5 : 22) et prouver, par ses œuvres, qu’il est vraiment enfant de Dieu. Il doit aimer le Seigneur de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute sa force et de toute son âme. Il doit aimer son prochain comme lui- même. Il doit assister l’orphelin, la veuve. Il doit faire justice à l’opprimé. Car, "la religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde." (Jacques 1 : 27). Celui qui est vraiment sauvé fait tout naturellement ces œuvres dont il ne se glorifie même pas. Il les considère comme une nécessité, une preuve de sa régénération.

L’Église et les dénominations

Dans l’un de mes articles, j’ai dénoncé la multitude de dénominations qui ont plus fait du mal au Corps de Christ qu’elles ne l’ont édifié. Les traditions humaines ont remplacé les vérités immuables établies par Dieu Lui- même. Dans l’Evangile de Marc, le Seigneur s’en prenait aux scribes et pharisiens hypocrites qui ont dénaturé la Parole et qui ont introduit leurs "us et coutumes" dans l’Eglise.

"Et les pharisiens et les scribes lui demandèrent: Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens, mais prennent-ils leurs repas avec des mains impures? Jésus leur répondit: Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, ainsi qu’il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres, Mais son cœur est éloigné de moi. C’est en vain qu’ils m’honorent, En donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes. Vous abandonnez le commandement de Dieu, et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore: Vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu, pour garder votre tradition." (Marc 7 : 5- 9.

Les scribes et les pharisiens modernes sont ces hommes qui, à travers l’histoire, ont engendré quelque fois après leur mort des mouvements dont la plupart étaient au départ initiés par l’action du Saint- Esprit. Mais tout de suite, les hommes empêchent le Saint- Esprit de continuer l’œuvre qu’Il a commencée. Attristé, Il se retire et les hommes sont plongés dans des dérives qu’il convient aujourd’hui d’appeler les dénominations. De Luther à William Seymour, en passant par Calvin, John Wesley et les autres revivalistes de l’histoire de l’Eglise, l’Eglise s’est morfondue et a plutôt perdu ‘’ses lettres de noblesse’’. Le vent de l’Est qui a engendré le multipartisme politique a eu, en n’en point douter, raison des hommes de Dieu au grand désarroi du Saint- Esprit. En effet, les libertés individuelles et collectives obtenues par les hommes politiques dans les années 90 ont ouvert la voie à la création des dénominations religieuses surtout en Afrique et dont la majorité s’apparente à des petites et moyennes entreprises. Ces dénominations ont éclaté le Corps de Christ et loin de parvenir à l’unité de la foi, elles ont contribué, dans une plus large mesure, à créer des divisions, de l’envie voire de l’orgueil. Il est, par exemple, extrêmement difficile voire impossible à un baptiste de visiter une dénomination dite pentecôtiste, parce qu’il n’arrivera pas à supporter ‘’le brouhaha’’ surtout quand le pentecôtiste commence à parler en langues. Le baptiste trouvera le pentecôtiste encore bizarre quand il commence à prophétiser, à donner des paroles de connaissance et de sagesse, à chasser les démons etc. De nombreuses dénominations (Luthériens, Baptistes, Presbytériens, Méthodistes, Calvinistes etc.) refusent de croire aux dons spirituels et à leurs manifestations au grand bonheur de Satan, de ses démons et de leurs suppôts. Toutes ces dénominations empêchent le Saint- Esprit de faire son travail et dans le pire des cas, elles Lui ferment la porte au nez et en même temps, elles ouvrent la porte aux traditions et programmes humains. Une hiérarchie pyramidale (Clergé) est érigée pour substituer aux actions du Saint- Esprit. Au lieu de se laisser conduire par l’Esprit de Dieu, le clergé charnel met en place un calendrier qui ne peut même pas être contesté par les laïcs. Du 1er janvier au 31 décembre, les laïcs pouvaient consulter et connaitre les parties de la Bible qui devraient être lues au cours des réunions, les cantiques qu’il faut chanter. Ils pouvaient savoir comment le culte commence et comment cela finit. Le clergé et les laïcs pouvaient répéter ensemble des prières collectives entrecoupées de chants des diverses chorales. Au lieu de communiquer la vie, l’Église communique la mort, la monotonie, la routine au point où les démons font leurs lits dans ces dénominations et s’y couchent.

L’organisation de l’Église primitive : l’Église et les cinq ministères

"Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville, s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauche ni rebelles. Car il faut que l’évêque soit irréprochable, comme économe de Dieu; qu’il ne soit ni arrogant, ni colère, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain déshonnête; mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant, attaché à la vraie parole telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhorter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs." (Tite 1 : 5- 9).

Toutes ces épithètes pour un seul homme ! Le ministère pastoral n’est pas l’affaire de tous ceux qui le veulent mais de Dieu Lui- même qui choisit et établit un tel homme.

"Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’œuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ." (Ephésiens 4 : 11- 15).

Oeuvrer pour l’édification et le perfectionnement des saints, voilà la mission dévolue aux cinq ministères de la Parole. Pour être efficaces dans leurs missions, Dieu appelle, forme, équipe et envoie Ses serviteurs. Il fait d’eux des flammes de feu, leur donnent l’autorité pour gouverner. A l’image de leur Maître bien- aimé, Dieu fait de Ses serviteurs des lions et des agneaux. Ils ont l’autorité du Lion de la tribu de Juda, ils ont l’humilité de l’Agneau de Dieu. Ce sont de véritables soldats de Jésus qui sont revêtus de la puissance d’En Haut, qui ne sont jamais passés par une école théologique ou par un institut biblique car l’onction qu’ils ont reçue leur enseigne toutes choses et le Saint- Esprit les conduit dans toute la vérité.

"Mais vous recevrez une puissance, le Saint Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre." (Actes 1 : 8).
"Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés." (1 Jean 2:27)

L’Eglise primitive était organisée de telle sorte qu’on ne parlait guère de dénominations. Les 12 apôtres auraient pu fonder, comme c’est malheureusement le cas aujourd’hui, des dénominations comme les ‘’Pierristes’’, ‘’les Paulistes’’, ‘’les Jeanites’’ etc. L’Eglise d’une ville, comme Lomé, avaient un collège d’anciens à leurs têtes et les assemblées de maison étaient privilégiées. On ne pouvait guère compter plus de cents personnes dans une Eglise de maison. La communion fraternelle était alors plus vivable en chair et en esprit.

"L’Église des élus qui est à Babylone vous salue, ainsi que Marc, mon fils." (1 Pierre 5 : 13).
"Les Églises d’Asie vous saluent. Aquilas et Priscille, avec l’Église qui est dans leur maison, vous saluent beaucoup dans le Seigneur." (1Corinthiens 16 : 19).
"Saluez les frères qui sont à Laodicée, et Nymphas, et l’Église qui est dans sa maison." (Colossiens 4 : 15).
"Écris à l’ange de l’Église d’Éphèse: Voici ce que dit celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, celui qui marche au milieu des sept chandeliers d’Or :" (Apocalypse 2 : 1).
"Écris à l’ange de l’Église de Smyrne: Voici ce que dit le premier et le dernier, celui qui était mort, et qui est revenu à la vie:" (Apocalypse 2 : 8).

Comme ces versets peuvent le confirmer, l’Eglise primitive n’était pas dans des camps de concentration comme on le voit malheureusement aujourd’hui. Les saints de l’Eglise primitive se réunissaient en petits groupes dans des maisons pour prier et étudier ensemble. Ils avaient bien compris que le Dieu d’Israël n’est pas impressionné par le nombre. Ils savaient que là où deux ou trois sont assemblés en Son nom, Il est au milieu d’eux (Matthieu 18 : 20). Ils avaient compris que ce que Dieu veut, c’est leur sanctification sans laquelle nul verra le Seigneur (Hébreux 12 : 14). Les saints de l’Eglise primitive avaient compris que la finalité des commandements de Dieu, c’est d’aimer Dieu de tout son cœur, de toute son âme, de toute sa force et de toute sa pensée et d’aimer son prochain comme soi- même.

Les caractéristiques de l’Église moderne

Pour peu que l’on veut être spirituel, on se rend tout de suite compte à la vue de ce qui se passe dans de nombreuses dénominations et surtout dans les ‘’églises’’ dites de réveil que la pagaille s’est installée dans le corps de Christ au point où les dirigeants païens sont obligés de fermer certaines ‘’églises’’. Il y a véritablement une crise identitaire de l’Eglise à notre époque moderne. Cette crise, accentuée par l’ignorance du peuple de Dieu, a indéniablement éloigné le corps de Christ de sa mission première, celle d’annoncer l’Evangile à toute création. De faux hommes de Dieu se sont introduits dans la bergerie avec l’intention de disperser le troupeau de Dieu. Ces hommes tarés et souillées bouleversent des familles entières en enseignant, pour un gain honteux, ce qu’il ne faut pas enseigner. Ils aiment les honneurs. Ils aiment porter de gros titres (Monseigneur, Père, Archibishop, Général, Directeur, Berger, Révérend etc.).

"Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. Plusieurs les suivront dans leurs dissolutions, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux. Par cupidité, ils trafiqueront de vous au moyen de paroles trompeuses, eux que menace depuis longtemps la condamnation, et dont la ruine ne sommeille point." (2 Pierre 2 : 1- 3).

Alors que notre glorieux Seigneur Jésus S’est humilié jusqu’à la mort de la croix et n’avait pas où reposer sa tête, alors qu’Il a connu la faim, la soif et l’humiliation, les faux apôtres modernes roulent carrosse. Ils traient le peuple de Dieu pour s’offrir de belles villa- piscines et des comptes bancaires bien garnis. Il y en a qui ont même des jets privés. Ils enseignent ce qu’il ne faut pas enseigner (la prospérité, la tolérance vis- vis des pécheurs, le salut éternel etc.). Ils trafiquent du peuple au moyen des paroles trompeuses ("Celui qui sème peu moissonnera peu" ; "Jésus a été fait pauvre afin que nous soyons enrichis" ; "Je souhaite que tu prospères à tous égards…"). Ils mettent de nouveau les brebis mal affermies sous le joug de la servitude en foulant au pied la liberté que leur Maître leur a obtenue à la croix. Mais, Dieu dit :

"Malheur aux pasteurs qui détruisent et dispersent Le troupeau de mon pâturage! dit l’Éternel. C’est pourquoi ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël, Sur les pasteurs qui paissent mon peuple: Vous avez dispersé mes brebis, vous les avez chassées, Vous n’en avez pas pris soin; Voici, je vous châtierai à cause de la méchanceté de vos actions, Dit l’Éternel. Et je rassemblerai le reste de mes brebis De tous les pays où je les ai chassées; Je les ramènerai dans leur pâturage; Elles seront fécondes et multiplieront. J’établirai sur elles des pasteurs qui les paîtront; Elles n’auront plus de crainte, plus de terreur, Et il n’en manquera aucune, dit l’Éternel." (Jérémie 23 : 1- 4).

La meilleure manière d’adorer Dieu, c’est d’offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de notre part un culte raisonnable (Romains 12 : 1). Ce n’est pas d’aller le dimanche chauffer le banc de "l’Eglise". Ce n’est pas quand nous donnons nos dîmes quoique cela ne nous concerne guère. Ce n’est pas de faire des offrandes spéciales à "l’homme de Dieu". Ce n’est pas de parler en langues et prophétiser, mais c’est de nous éloigner de l’iniquité.

L’un des fléaux majeurs qui minent l’Eglise de Jésus Christ dans ces temps de la fin, c’est bien la fausse prophétie. En effet, de faux prophètes ont escaladé aussi les murailles de la bergerie et prophétisent par de faux dieux.

"Ne suis-je un Dieu que de près, dit l’Éternel, Et ne suis-je pas aussi un Dieu de loin? Quelqu’un se tiendra-t-il dans un lieu caché, Sans que je le voie? dit l’Éternel. Ne remplis-je pas, moi, les cieux et la terre? dit l’Éternel. J’ai entendu ce que disent les prophètes Qui prophétisent en mon nom le mensonge, disant: J’ai eu un songe! j’ai eu un songe! Jusques à quand ces prophètes veulent-ils prophétiser le mensonge, Prophétiser la tromperie de leur cœur? Ils pensent faire oublier mon nom à mon peuple Par les songes que chacun d’eux raconte à son prochain, Comme leurs pères ont oublié mon nom pour Baal. Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, Et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment? dit l’Éternel. Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, Et comme un marteau qui brise le roc? C’est pourquoi voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes Qui se dérobent mes paroles l’un à l’autre. Voici, dit l’Éternel, j’en veux aux prophètes Qui prennent leur propre parole et la donnent pour ma parole. Voici, dit l’Éternel, j’en veux à ceux qui prophétisent des songes faux, Qui les racontent, et qui égarent mon peuple Par leurs mensonges et par leur témérité; Je ne les ai point envoyés, je ne leur ai point donné d’ordre, Et ils ne sont d’aucune utilité à ce peuple, dit l’Éternel." (Jérémie 23 : 23- 32).

Ces fausses prophéties traumatisent et embrigadent des vies entières. Elles font installer le désastre dans des familles au point où femmes et maris ne s’entendent plus sur rien du tout. Elles montent des enfants contre leurs parents sous prétexte que ces derniers ne sont pas croyants. Ces faux prophètes et faux pasteurs font régner la terreur dans les couples en passant plus de temps avec les femmes d’autrui dans des programmes complètement charnels et dans des veillées de nuit à n’en point finir. Ces loups ravisseurs déguisés en apôtres de Christ sont considérés, dans la plupart des dénominations, comme des ‘’hommes de Dieu’’ intouchables. Leurs paroles sont oui et amen ! Pour empêcher leurs ouilles de voir plus loin que le bout de leur nez, ces égarés ne tardent pas à utiliser des versets hors contexte : "N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns; mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour." (Hébreux 10 : 25).

Le Seigneur Jésus dit à Nicodème : "Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit." (Jean 3 : 8). Un véritable enfant de Dieu est incontrôlable par les traditions humaines. Il suit le mouvement de l’Esprit de Dieu qui le pousse à sortir des asiles psychiatriques qu’on appelle ‘’église’’. Beaucoup de dénominations sont atteintes de cancer spirituel qui les ronge de l’intérieur et qui les plonge dans la mort spirituelle. L’immoralité et l’impudicité se sont installées dans bien de camps de concentration qu’on ose nommer ‘’église’’. La mode et le stylisme modernes sont entrés dans les assemblées où le dimanche devient spécialement le jour du défilé de mode avec toutes sortes d’accoutrement à la Rihanna, à la Beyoncé ou encore à la Naomie Campbell devant le regard appréciatif des ‘’hommes de Dieu’’. La crise identitaire de l’Eglise a pris des hauteurs à telle enseigne qu’un serviteur de Dieu bien averti et désabusé a pu s’exclamer : ‘’Aujourd’hui, si tu cherches le monde, tu le trouveras dans l’Eglise, si tu cherches l’Eglise, tu le trouveras dans le monde’’.

L’expression "Aller à l’Église"

Il est courant d’entendre certains chrétiens dire : "Je vais à l’Eglise". Expression erronée et dénudée de sens, ce bout de phrase n’est que pure entorse à la sémantique. Cela va de soi, comment celui qui est en réalité l’Eglise peut- il dire : "Je vais à l’Eglise ?" Comment celui qui est le Temple de Dieu peut- il dire : "Je vais au temple ?"

"Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu." (1 Corinthiens 6 : 19- 20).
"Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, étant le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite point dans des temples faits de main d’homme; il n’est point servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à tous la vie, la respiration, et toutes choses." (Actes 17 : 24- 25).
"Ainsi parle l’Éternel: Le ciel est mon trône, Et la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, Et quel lieu me donneriez-vous pour demeure? Toutes ces choses, ma main les a faites, Et toutes ont reçu l’existence, dit l’Éternel. Voici sur qui je porterai mes regards: Sur celui qui souffre et qui a l’esprit abattu, Sur celui qui craint ma parole." (Esaïe 66 : 1- 2).

Dieu n’habite pas dans les maisons, dans le sanctuaire ou dans le temple. Dieu habite désormais l’homme. Oui, l’homme est Son temple. Dieu vit dans l’homme régénéré et l’homme né de nouveau transporte Dieu partout.

L’autorité de l’Église

"Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel." (Matthieu 18 : 18).
"Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi; et rien ne pourra vous nuire." (Luc 10 : 19).
"Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, ils ne leur feront point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris." (Marc 16 : 18).

L’Eglise de Jésus Christ est le sel de la terre. Elle a la pleine autorité de lier et de délier. Satan et ses petits démons ont peur de l’Eglise véritable de Jésus Christ parce qu’ils savent justement qu’Elle a le plein pouvoir de les chasser. Pourtant, des ministères dits ministères de combats spirituels engagent les enfants de Dieu dans des combats inutiles et épuisants. J’étais en retraite spirituelle dans un "centre de prière" et j’ai été scandalisé par le mécanisme de délivrance que l’homme de Dieu a mis en place. Les apprentis- pasteurs qui sont autour de lui combattent les esprits en invoquant toutes sortes de démons (sirène des eaux, esprits familiaux, esprit de sorcellerie, esprit d’handicap, mari de nuits, femme de nuits etc.) avant de les commander de libérer les âmes tenues captives au nom de Jésus. On invoque le sang de Jésus, on invoque le feu du Saint- Esprit, on invoque le nom de Jésus, tout ça dans un tohu bohu inimaginable. Certaines dénominations dites de réveil se réunissent chaque vendredi pour des veillées de nuits. Au lieu de louer paisiblement le Seigneur Jésus, ils se lancent dans la guerre contre les esprits, contre les autorités et principautés qu’ils ont, en réalité déjà vaincus. L’apôtre Paul écrit ceci aux Romains :

"Qui nous séparera de l’amour de Christ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée? Selon qu’il est écrit: C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie. Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ notre Seigneur." (Romains 8 : 35- 39).

Rien, absolument rien ne pourra séparer l’Eglise de l’amour de Dieu, car Christ a aimé l’Eglise au point de se livrer pour Elle.

"Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église." (Ephésiens 5 : 29- 32).

Un homme qui aime sa femme la protège contre vents et marées.

"Cantique des degrés. Je lève mes yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours? Le secours me vient de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre. Il ne permettra point que ton pied chancelle; Celui qui te garde ne sommeillera point. Voici, il ne sommeille ni ne dort, Celui qui garde Israël. L’Éternel est celui qui te garde, L’Éternel est ton ombre à ta main droite. Pendant le jour le soleil ne te frappera point, Ni la lune pendant la nuit. L’Éternel te gardera de tout mal, Il gardera ton âme; L’Éternel gardera ton départ et ton arrivée, Dès maintenant et à jamais." (Psaume 121)

Toute armée forgée contre un enfant de Dieu est sans effet. Mille tomberont de son côté et dix mille à sa droite, il ne sera jamais atteint, car il a déjà vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de son témoignage. Il est plus que vainqueur par Celui qui l’a aimé et qui l’a racheté. Son nom est Fidèle et Véritable.

Conclusion

"Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Évangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. Il disait d’une voix forte: Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue; et adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux." (Apocalypse 14 : 6- 7)

Le Saint- Esprit de Dieu souffle, dans ces derniers temps, dans les bâtiments qu’on appelle ‘’Eglise’’. Il sort Ses enfants des traditions humaines et les poussent à retourner sur les fondements de l’Eglise primitive. En ces temps de la fin dans lesquels nous sommes entrés, priorité doit être donnée aux assemblées de maison. Le Seigneur a dit que Ses brebis entendent Sa voix et Le suivent. Il a également promis qu’Il serait avec Ses enfants tous les jours jusqu’à la fin du monde. Il est juste et fidèle pour tenir Ses promesses, car Il n’est pas un homme pour mentir ni fils d’un homme pour se repentir. Il est l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin.

Pour peu qu’on veut être spirituel, on constate que la fin de toute chose est proche. L’eschatologie biblique nous enseigne que dans les derniers jours, beaucoup abandonneront la foi pour s’attacher à des esprits séducteurs. La séduction est grande dans les camps de concentration où les hommes de Dieu mettent encore les frères et sœurs sous le joug de la servitude. Ils promettent la liberté à leurs ouailles alors qu’ils sont eux- mêmes esclaves de la corruption.

Ecoutons tous la voix de l’ange qui prêche l’Evangile éternel : "Craignez Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue".

Pour craindre Dieu, nous n’avons pas forcément besoin d’un groupe, pour Lui donner gloire, nous n’avons pas besoin de l’homme de Dieu. Quand Jésus guérissait les malades par exemple, Il ne leur disait pas d’aller dans les assemblées, mais Il leur disait de donner gloire à Dieu.

"Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ." (Jean 17 : 3).
"Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité." (Jean 4 : 23- 24).
"Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu; c’est que personne n’use envers son frère de fraude et de cupidité dans les affaires, parce que le Seigneur tire vengeance de toutes ces choses, comme nous vous l’avons déjà dit et attesté. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’impureté, mais à la sanctification. Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint Esprit." (1 Thessaloniciens 4:2-8)